Histoire administrative / Verwaltungsgeschichte: Les documents de cette période se répartissent entre cinq sections principales: 1. Les chartes de la Ville; 2. Les archives de la Chancellerie; 3. Les archives "baillivales" ou "commissariales"; 4. Les fonds des couvents (quel qu'ait été le mode de leur acquisition ou de leur formation); 5. Les archives hospitalières et des confréries Tandis que les fonds 2., 3., 4. et 5. se sont constitués naturellement par le jeu même des organes administratifs ou de gestion, ceux réunis sous 1. et, partiellement, sous 2. ont été rassemblés à posteriori ou par "prélèvements", et classés, selon des critères relevant plus ou moins de l'ordre juridique et institutionnel.

Permission: Aucune

Histoire administrative / Verwaltungsgeschichte: Fribourg ne fut pas seulement une "commune" affirmant son autonomie face à un suzerain - lointain, d'ailleurs - qui lui avait concédé d'importants privilèges. Très tôt, presque du même coup, la ville développa son caractère d'état souverain, imposant son ordre et sa volonté à des citadins coopérants - bourgeois et habitants - ainsi qu'à des sujets soumis, des paysans des "Anciennes Terres". Fribourg fut à ce titre, comme les autres villes de Suisse - et comme les villes italiennes -, une "seigneurie" (ainsi se nomme-t-elle) faisant peser son autorité sur un "district", futur "canton", dépassant largement les limites ou "termes" d'une simple banlieue. C'est au XVe siècle qu'on verra se fixer l'ossature d'un système gouvernemental destiné à perdurer jusqu'en 1798 dans ses lignes apparentes. Marqué naturellement par la confusion des trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire, il n'en respecte pas moins les règles d'une complexité croissante et d'une relative spécialisation. Dans la pratique des affaires, on découvre d'abord l'omniprésence d'un organe collégial, mais centralisateur - le Petit Conseil, fort de vingt-quatre membres, y compris son avoyer -, tout à la fois législateur, juge, administrateur, stratège, tuteur moral et spirituel, assisté, dans l'exercice de ses fonctions, par un Trésorier plus quelques grands officiers, tels que bourgmestre, sautiers, sans parler des Bannerets et Secrets, ces derniers (vingt-huit au total) vite promus à un rôle déterminant bien que plus discret - parce que peu distinct -, contrôlant en fait l'affectation à tous les postes de la magistrature et des offices, tenant par là-même les rênes du pouvoir bien en main. Face à ce pouvoir monolithique, paternaliste sinon "totalitaire", aux compétences multiples et chevauchantes, les modes d'expression laissés à la volonté populaire ne jouent qu'un rôle modeste et effacé: l'activité législative des autres Conseils, Soixante et Deux Cents, est impossible à séparer nettement de celle du Petit Conseil et des Secrets; quant aux "corporations" de métiers (en fait, le mot n'existe pas à l'époque considérée)-"compagnies", "abbayes", "confréries" -, elles se bornent à une pure fonction d'encadrement, le même cadre pouvant sous-tendre des activités éminemment diverses, militaires, professionnelles, caritatives, dévotionnelles ou de simple réjouissance commune. Au niveau de la Chancellerie d'Etat - car il y en a une, marquée dès les années 1360 par les noms de secrétaires tels que Nonans, Cudrefin, Calige, puis Gurnel, Techtermann après 1500-, le système en marche se traduit donc par la formation de grandes séries de registres qui demeurent aujourd'hui la source quasiment inépuisable de toute l'histoire politique, administrative, sociale de la République fribourgeoise. Alors que la première section de nos Archives représente les "produits", avant tout, de cette activité gouvernementale, tels qu'ils tendaient à rendre manifestes aux yeux des administrés et des sujets sa volonté explicitée sous la forme de l'écrit définitif - d'où les "chartes " -, la deuxième représente: 1° l'enregistrement, jour par jour, des décisions discutées, élaborées puis arrêtées, des différents pouvoirs dans leur exercice; 2° la mémorisation, l'inventaire, des différents éléments matériels ou humains qui soutiennent leur action: fortune, patrimoine, recettes, dépenses, effectifs, participants, ayants-droit, législation, coutumes, etc.

Permission: Aucune

Histoire administrative / Verwaltungsgeschichte: La diplomatie conduite par Fribourg n'a pas attendu, pour se manifester, que celle-ci ait atteint sa pleine souveraineté de ville impériale (1477) puis confédérée (1481). Ni la suzeraineté autrichienne, ni celle de la Savoie ne l'ont empêchée de nouer des intelligences avec des puissances étrangères ou de prendre part à diverses entreprises, seule ou de concert avec des cantons ou pays alliés. Nous avons déjà cité plus haut les "Traités et contrats", alliances ou combourgeoisies passées avec d'autres villes voisines, dès le XIIIe siècle. Mais dans la réalité quotidienne, celle que reflète l'activité des Chancelleries, la diplomatie se révèle au travers d'une quantité impressionnante de dépêches, reçues et envoyées, de notes et mémoires. Nous distinguerons d'abord le plan des relations entretenues avec d'autres cantons et villes suisses, confédérés ou alliés, de celui des rapports étendus aux souverainetés étrangères proprement dites telles que royaumes, principautés, villes, etc.

Permission: Aucune

Histoire administrative / Verwaltungsgeschichte: Les relations de Fribourg avec les états voisins, en dehors des cantons confédérés et des pays alliés, s'entendent du point de vue habituel de la diplomatie (traités et correspondance) et de celui, plus particulier et propre à la Suisse, du service étranger. Parmi les documents de la série "affaires étrangères" proprement dites, les fonds dits "papiers de France" et "papiers de Savoie" retiendront spécialement l'attention.

Permission: Aucune

Historique de la conservation / Bestandsgeschichte: L'actuel sous-fonds "France / Frankreich" est issu de l'ancien fonds "Les papiers de France et autres / Frankreich", et est maintenant considéré comme un sous-fonds relevant du fonds "Les affaires étrangères", le but étant de respecter la hiérarchie de l'arborescence du plan de classement. La totalité du sous-fonds a été traitée par Sébastien Dupuis, stagiaire, entre l'été 2016 et le printemps 2017: reconditionnement matériel et inventorisation sur ScopeArchiv. Contrôle, relecture, corrections et ajouts ont été réalisés par Lionel Dorthe de juillet à septembre 2018.

Contient / enthält: Le sous-fonds "France / Frankreich" contient deux séries: "Lettres des rois de France" et "Papiers de France". Il complète le fonds "Le service étranger", dans lequel le chercheur trouvera aussi des informations sur les relations entre la France et Fribourg.

Permission: Aucune

Publications, bibliographie: Béat Fidèle de Zurlauben, Histoire militaire des Suisses au service de la France, avec les pièces justificatives, 8 vol., Paris, 1751-1753. Edouard Rott, Histoire de la représentation diplomatique de la France auprès des cantons suisses, de leurs alliés et de leurs confédérés, tome I à X, Berne, 1900-1935. Alexandre Dafflon, Die Ambassadoren des Königs und Solothurn. Ein "vierzehnter Kanton" am Ufer der Aare, 16. bis 18. Jahrhundert, Solothurn, 2014. Lionel Dorthe, avec la collab. de Sébastien Dupuis, La Paix de Fribourg, 1516. Catalogue d'exposition, Fribourg, 2016.

Historique de la conservation / Bestandsgeschichte: L'actuel sous-fonds "France / Frankreich" est issu de l'ancien fonds "Les papiers de France et autres / Frankreich", et est maintenant considéré comme un sous-fonds relevant du fonds "Les affaires étrangères", le but étant de respecter la hiérarchie de l'arborescence du plan de classement. La totalité du sous-fonds a été traitée par Sébastien Dupuis, stagiaire, entre l'été 2016 et le printemps 2017: reconditionnement matériel et inventorisation sur ScopeArchiv. Contrôle, relecture, corrections et ajouts ont été réalisés par Lionel Dorthe de juillet à septembre 2018.

Contient / enthält: La série Titres de la France contient deux traités conclus entre le Royaume de France et le Corps helvétique, ainsi qu'un facsimilé du no 16. Il s'agit du reliquat d'un fonds probablement créé au XVIe siècle, et qui contenait un ensemble de chartes et documents, dont le contenu peut être connu grâce à la lecture des inventaires d'époque, qui ont été conservés (AEF, Législation et variétés n. s., 166.8, fol. 246r-247v). Aujourd'hui, ces deux chartes sont les seules à n'avoir pas été reclassées ailleurs, faisant de cette ancien fonds une petite série, rattachée au sous-fonds France.

Permission: Aucune

Publications, bibliographie: Lionel Dorthe, avec la collab. de Sébastien Dupuis, La Paix de Fribourg, 1516. Catalogue d'exposition, Fribourg, 2016.