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Histoire administrative / Verwaltungsgeschichte: Appelée Davrie/d'Avrie ou de Aprilis au Moyen Âge, la famille d'Affry est une ancienne famille fribourgeoise probablement originaire du village d'Avry-sur-Matran. Mentionnés dès le XIIe siècle avec le titre de milites, ses membres apparaissent alors en relation avec l'abbaye d'Hauterive où la famille fondera une chapelle Saint-Nicolas qui lui sert de lieu de sépulture. Reconnus bourgeois de Fribourg dès 1293, les d'Affry s'insèrent rapidement dans l'élite urbaine et occupent des charges politiques et militaires de premier plan au service de la ville, ceci avec une remarquable constance. De Guillaume (1425-1493), qui commande la garnison fribourgeoise lors de la bataille de Morat en 1476, à Louis-Auguste Philippe (1743-1810), avoyer de Fribourg et premier landamman de la Confédération, la famille s'illustre durant tout l'Ancien Régime et au-delà, à l'intérieur mais aussi à l'extérieur des frontières cantonales. Outre les nombreux conseillers et baillis fribourgeois, on compte ainsi parmi les membres du lignage plusieurs gouverneurs de la principauté de Neuchâtel et surtout un grand nombre de militaires, tant le service étranger est une tradition familiale vivace. C'est d'ailleurs grâce à leur engagement d'environ trois siècles au service de la France que les d'Affry acquièrent une envergure inégalée pour une famille patricienne de Fribourg. Cette renommée culmine avec la carrière de Louis-Auguste Augustin (1713-1793), qui combine service militaire et service diplomatique. Cet officier au régiment des Gardes suisses gravit en effet tous les grades de la hiérarchie militaire jusqu'à celui de lieutenant-général des armées du Roi. Il exerce aussi la charge d'ambassadeur du Roi auprès des États généraux des Provinces-Unies durant la guerre de Sept-Ans (1756-1763). Après quoi, en tant que colonel du régiment des Gardes suisses, il administre l'entier des troupes helvétiques jusqu'à ce que la Révolution vienne interrompre le service étranger (1792). Bien que le destin de la famille l'ait menée jusqu'à Versailles, elle est cependant toujours restée attachée aussi bien à la terre qu'à l'élite fribourgeoise. À travers les alliances matrimoniales avec d'autres lignages de la noblesse locale (le plus souvent les Diesbach et les Praroman), ainsi que la préservation de leurs propriétés à Givisiez et à Fribourg même, les d'Affry sont constamment restés une famille du cru tout en étant auréolés de leur insertion dans la société française. La Révolution est une brève parenthèse, car Louis, fils de Louis-Auguste Augustin, revient aux affaires en 1803, en obtenant la charge d’avoyer de Fribourg et, simultanément et par la grâce de Bonaparte, celle de premier landamman de la Suisse. Poursuivant dans la veine militaire, les descendants de Louis d'Affry se signalent aussi par leur fibre artistique, à l'image de son arrière-petite-fille Adèle (1836-1879), dite Marcello, duchesse de Castiglione Colonna. La famille d'Affry s'éteint en ligne masculine en 1869, après avoir marqué l'histoire de Fribourg, puis celle de la Suisse, durant près de sept siècles.

Historique de la conservation / Bestandsgeschichte: Provenance du fonds -- En janvier 2015, les Archives de l'État de Fribourg conservent trois fonds d'archives distincts, mais complémentaires, relatifs à la famille d'Affry, à savoir les fonds dits «de Boccard», «de Givisiez» et «de l'État» (auxquels on peut ajouter le fonds particulier d'Adèle d'Affry, l'artiste Marcello). Le présent fonds d'Affry, dit de Boccard, a été déposé aux Archives de l'État le 27 août 1970 par M. Thierry de Boccard, en sa qualité d'administrateur de la Fondation de Jetschwil (Horia), et par la baronne Snoy et d'Oppuers, administratrice de la Fondation d'Affry. Il avait auparavant appartenu à M. Henri de Diesbach (1880-1970), qui l'avait hérité de son père Max (1851-1916). Le processus exact par lequel ce fonds est parvenu en la possession de ce dernier n'est pas éclairci et les détails pratiques de la conservation des archives de la famille d'Affry à travers les siècles restent de même obscurs. Quoi qu'il en soit, comme l'illustrent certains éléments du fonds lui-même, c'est certainement à Max de Diesbach que l'on doit les dernières adjonctions conséquentes à ces archives ainsi que l'état général dans lequel le fonds est parvenu aux Archives de l'État de Fribourg en 1970. Traitement aux Archives de l'État -- Après son dépôt aux Archives de l'État de Fribourg en 1970, le contenu du fonds a été sommairement inventorié par M. Hubert Foerster (AEF, Ro 5.2). Le traitement complet du fonds a été entrepris entre 2010 et 2015 par divers collaborateurs. Il a consisté en un patient travail de classement, de description (le plus souvent au niveau de la pièce) et de reconditionnement des documents dans du matériel de conservation à long terme. Ces opérations, achevées en janvier 2015, ont livré un inventaire très détaillé de ce fonds familial particulièrement riche.

Modalités d'entrée / Abgebende Stelle: Dépôt

Contient / enthält: Le fonds contient plus de 7'100 documents qui ont été classés en 3 sous-fonds en fonction de leur support matériel : - I. Parchemins : 212 documents. - II. Papiers : environ 6'800 documents décrits, regroupés dans 211 dossiers. - III. Livres : 48 documents reliés. En termes de volume, la part la plus importante du fonds est constituée par les archives de Louis-Auguste Augustin d'Affry (1713-1793), notamment sa correspondance diplomatique durant la guerre de Sept-Ans. On trouve également un nombre conséquent de papiers relatifs à son fils le landamman Louis d'Affry (1743-1810). Les actes les concernant, leurs dossiers de correspondance respectifs ainsi que la documentation réunie par leurs soins englobent plus des trois quarts des pièces du fonds. Aux côtés des nombreux éléments de correspondances (sur des affaires publiques comme privées), on trouve d'une part des actes notariés qui relèvent de la gestion patrimoniale ou matrimoniale et d'autre part des pièces de documentation recueillies par des membres de la famille ou produites par des individus extérieurs (historiens ou archivistes), entre 1850 et 1950. La richesse des documents sur papier a justifié l'élaboration d'une arborescence de classement à plusieurs niveaux telle qu'elle est visible dans l'inventaire du fonds (pour les détails, se rapporter aux notices des différents niveaux de description). On consultera également les autres fonds liés à la famille d'Affry conservés aux Archives de l'État de Fribourg, à savoir le fonds d'Affry dit « de Givisiez » (sur autorisation ; voir le répertoire Ro 5.3) et celui dit « de l'État » (voir le répertoire Ro 5.1) ; tous deux comportent des documents relatifs à des individus dont on trouve des archives dans le présent fonds.

Permission: Auteur/origine de l'acte

Conditions de reproduction / Reproduktionsbestimm.: Soumis à autorisation.

Sources complémentaires / Verwandtes Material: Archives de l'État de Fribourg, Fonds d'Affry (de Givisiez) ; répertoire Ro 5.3

Sources complémentaires / Verwandtes Material: Archives de l'État de Fribourg, Fonds d'Affry (propriété de l'État) ; répertoire Ro 5.1

Sources complémentaires / Verwandtes Material: Archives de l'État de Fribourg, Fonds Marcello ; répertoire Ro 34

Publications, bibliographie: - Georges ANDREY ; Alain-Jacques TORNARE, "Louis d'Affry 1743-1810 : premier landamman de la Suisse : la Confédération suisse à l'heure napoléonienne", Fondation d'Affry, Givisiez, 2003 ; - Alexandre DAFFLON, "Les d'Affry ou les fruits de l'alliance française", collection "Connaissez-vous...?" n°4, Archives de l'État de Fribourg, 2010 ; - Benoît DE DIESBACH BELLEROCHE, "La famille d'Affry. Origine, étymologie, bourgeoisies, variantes, armoiries, devises, noblesse, titres, bibliographie, filiation", Intermède Belleroche, Fribourg, 2003 ; - Monique VON WISTINGHAUSEN, "Affry, d' [d'Avry]", in Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), url: http://www.hls-dhs-dss.ch/textes/f/F20462.php, version du 12.06.2002.

Contient / enthält: Il s'agit d'environ 6'800 pièces réparties en plus de 200 dossiers. Le sous-fonds se décompose en deux grandes parties, selon le critère de classement principal des documents. Première partie (éléments cotés 211 à 404) : pièces, dossiers ou séries de dossiers relatifs à un membre particulier de la famille d'Affry. -- À l'intérieur de ces dossiers, le classement est chronologique. Mis bout à bout, ils constituent 85% du fonds, en majeure partie grâce aux archives de Louis-Auguste Augustin d'Affry (1713-1793) qui se montent à elles seules à environ 4'000 pièces (dossiers 222 à 281) ainsi qu'à celles de son fils Louis-Auguste Philippe (1743-1810) qui en comptent plus de 1'600 (dossiers 285 à 386). Les éléments de ce sous-fonds sont presque exclusivement des documents produits par ou pour les individus concernés. Seconde partie (éléments 405 à 438) : dossiers de documentation générale. -- Il peut s'agir de documents au contenu transversal (généalogies de la famille) ou qui sont simplement restés en marge des regroupements par individus, du fait de leur contenu même, du contexte de leur production (travaux et documents réunis par des historiens et archivistes) ou d'autres aléas de la constitution du fonds.

Permission: Auteur/origine de l'acte

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Contient aussi: - Des documents justifiant de la noblesse de Louis-Auguste Augustin d'Affry. - La correspondance entretenue avec son fils, Louis-Auguste Philippe d'Affry, le futur landamman de la Suisse.

Contient / enthält: Riches dossiers de correspondance de Louis-Auguste Augustin, premier comte d'Affry, membre des Gardes suisses et officier des armées du roi de France. Il s'agit presque exclusivement de correspondances tenues pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763) durant laquelle d'Affry représente le roi de France auprès des États généraux des Provinces-Unies, à La Haye, en tant que ministre plénipotentiaire puis ambassadeur. Parmi les sujets récurrents abordés avec plusieurs correspondants, on trouve: - la pression du parti anglais à La Haye pour faire sortir les Provinces-Unies de leur neutralité et l'activité diplomatiques de la France et ses alliés pour les y maintenir ; - les violations ponctuelles de la frontière des Provinces par des troupes de belligérants ; - le transport de ressources destinées aux troupes françaises à travers le territoire néerlandais. Cette série illustre le réseau d'un ambassadeur: en contact aussi bien avec son ministre de tutelle (Affaires étrangères) qu'avec nombre d'autres fonctionnaires diplomatiques, français ou étrangers, ainsi que des officiers militaires actifs sur les théâtres d'opérations proches des Provinces-Unies. Les dossiers sont ordonnés d'après la fonction des correspondants (secrétaires d'État, officiers militaires, représentants du roi de France, représentants d'autres princes). On restera également attentif aux nombreux mémoires et éléments de correspondance isolés, regroupés dans le dossier n° 280, qui pourront parfois éclairer le contenu des dossiers précédents.

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Contient / enthält: Correspondance avec : - le résident à Liège ; - les ambassadeurs à Soleure, Vienne, Varsovie, Copenhague, Stockholm, Rome et Naples ; - les ministres et chargés d'affaires à Hambourg, Bonn, Stockholm, Saint-Pétersbourg, Mayence et Dantzig.

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